L’éducation thérapeutique du patient, ETP, se trouve au croisement de la médecine, du soin et de l’éducation. Son développement, depuis maintenant plus de 40 ans, représente une évolution marquante dans le domaine des soins aux personnes atteintes de maladies chroniques.
L'éducation thérapeutique a pour objet d'aider les personnes vivant avec une maladie chronique à prendre soin d'eux-mêmes, à agir dans un sens favorable à leur santé et à leur bien-être en lui permettant d'acquérir des savoirs et des compétences spécifiques.
Les fondements de l’éducation thérapeutique reposent sur une approche systémique, personnalisée, pédagogique et pluriprofessionnelle visant à donner un rôle actif à la personne vivant avec une maladie chronique.
En France, l’ETP, est comprise comme un ensemble de phénomènes actifs et organisés dans le temps, invitant le patient à s’approprier des compétences dans le but de les appliquer sur lui-même, dans un processus étroitement lié au soin.
Elle s’est avant tout développée dans les hôpitaux. On constate un essor notable après la promulgation de la loi dite « Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) » de 2009 qui l’inscrit dans le code de santé publique.
Le modèle pédagogique par compétences et la modélisation de l’ETP en quatre étapes différentes a facilité sa reconnaissance institutionnelle. La HAS, dans ses recommandations définit l’ETP comme visant « à permettre aux patients d’acquérir et de conserver les capacités et compétences qui les aident à vivre de manière optimale leur vie avec leur maladie ».
Sont distinguées deux registres de compétences :
- les compétences d’auto-soin
- et les compétences psychosociales
De façon succincte, les premières renvoient à la compréhension et à la maîtrise des techniques de soins nécessaires à la gestion quotidienne de la maladie et des traitements associés. Les secondes ont pour fonction de soutenir l’acquisition des compétences d’auto-soin et reposent sur le développement de l’autodétermination et de la capacité d’agir du patient.
Les 4 étapes de la démarche sont :
- L’Identification des besoins : c’est le diagnostic éducatif réalisé à l’aide d’un guide d’entretien. Sont prises en compte les composantes pédagogiques, psychosociales et biomédicales.
- La définition des compétences à acquérir : une priorisation est faite et un parcours éducatif personnalisé est défini.
- La sélection des contenus, des méthodes et techniques participatives d’apprentissage des séances d’ETP à mettre en œuvre.
- L’évaluation des compétences acquises et éventuellement de celles qu’il reste à acquérir.
Inspirée par ces recommandations, l’ETP d’après la loi se fait dans le cadre de programmes déclarés auprès de l’Agence Régionale de Santé (ARS), réalisée majoritairement en groupes de patients, par des professionnels formés.
L’efficacité de l’ETP structurée a été maintes fois prouvée dans un grand nombre de pathologies chroniques. Une étude sur les résultats de 35 métanalyses, soit un total de 598 études concernant plus de 60 000 patients, dans 8 pathologies chroniques, conclut que l’ETP est bénéfique dans 64 % des cas, sans effet démontré dans 30 % des cas, et aux conséquences négatives dans 6 % des études.
Les fondateurs de SEFor, Serge Halimi, Alain Golay, Ghislaine Hochberg et Helen Mosnier-Pudar sont tous des pionniers de l’éducation thérapeutique dans le domaine de la diabétologie. Dès les années 1990, ils se sont impliqués en recherche, écriture de recommandations et d’articles, formation et pratique clinique de l’éducation thérapeutique.
Voulant partager expériences et expertise, ils créent SEFor pour répondre à un besoin de formation et de diffusion des valeurs de l’éducation thérapeutique.
Les formateurs de SEFor, tous experts en éducation thérapeutique et en formation, sont en capacité de répondre aux besoins spécifiques des professionnels et patients participant aux activités proposées : formation, accompagnement, conseils, supervision en ETP…